Des stages de rugby en Nouvelle-Zélande pour les francophones
Cette semaine nous avons rencontré Tony Marsh, le plus bleu de tous les néo-zélandais ! D’une carrière de rugbyman en France à la vie d’entrepreneur en Nouvelle-Zélande, Tony nous montre comment les valeurs du rugby et le mindset néo-zélandais sont un duo gagnant dans la conduite d’un projet.
Tony Marsh, le rugbyman 100% frenchie
1998. Année phare pour le football et tournant dans la carrière du rugbyman. Tony est sélectionné par l’ASM de Clermont-Ferrand. Il fait son sac et embarque dans un avion direction la France. Il n’a encore jamais mis les pieds en Europe et c’est en Auvergne qu’il pose ses valises. Sa première impression ? « Il fait un peu froid, un peu gris, qu’est-ce que je fais dans ce trou perdu ? » me confie-t-il en riant.
Tony me raconte ses débuts, son amour pour la France, et tous les bons moments qu’il y a passé. Tout cela dans un français parfait, avec un léger accent qui trahit le charme de ses origines.
Les débuts et l’acclimatation sont difficiles pour le néo-zélandais. Seul, a des milliers de kilomètres de chez lui et ne parlant pas un mot de français il est un peu déboussolé.
Persévérant, il prend petit à petit ses marques et s’approprie la culture française. Il tombe amoureux de la France et c’est pendant près de 10 ans qu’il va porter les couleurs de son club et de la nation en jouant auprès de l’ASM et du XV de France. Il remportera un grand chelem avec la France en 2002, et jouera la demie-finale de la coupe du monde 2003 avec les Bleus.
Le retour au pays du long nuage blanc
2008. Tony décide de retourner vivre en Nouvelle-Zélande. Il aime la France mais il sent que ses racines sont au pays du long nuage blanc. Il se sent connecté à l’environnement néo-zélandais « La nature me parle, sans doute que cela a à voir avec mes origines maories »
Tony reprend les études à 36 ans pour devenir préparateur physique. « je suis un bosseur et je savais ce que je voulais » me répond-il lorsque je lui demande si ce n’est pas trop difficile de retourner sur les bancs de l’école.
Il m’explique que la reconversion d’un rugbyman n’est pas une chose aisée car passé la trentaine il faut réfléchir à la nouvelle direction que l’on va donner à sa vie, quel nouveau métier on va exercer pour les 30 prochaines années.
Le mindset néo-zélandais est une force dans la vie comme sur le terrain. La différence entre la France et la Nouvelle-Zélande selon Tony, c’est cette capacité à travailler dur et avoir une mentalité professionnelle avant tout : « c’est la mentalité néo-zélandaise, il faut être le meilleur tout simplement et si tu fais quelque chose c’est pour bien le faire ».
Etre moyen ? Ça n’intérèsse pas Tony : « il faut toujours regarder comment faire mieux et s’améliorer, aller toujours vers le haut ». Le rugbyman applique les valeurs du terrain dans sa vie personnelle et cela se reflète à travers sa toute nouvelle carrière d’entrepreneur.
bPRONZ – Le rugby qui connecte la Nouvelle-Zélande aux francophones
S’il ne joue plus sur les terrains, la passion du sport est toujours belle et bien le moteur de Tony Marsh. En parallèle de son métier de coach sportif il monte différents projets autour du sport et du bien-être. Parmi les 4 projets du moment l’un d’eux lui tient particulièrement à cœur car il lui permet de créer du lien entre la France et la Nouvelle-Zélande.
bpronz.com est un programme de stage et de formation en rugby. Il est dédié aux francophones qui souhaitent découvrir les méthodes utilisées en Nouvelle-Zélande. L’objectif est de rapprocher les joueurs et les entraineurs francophones avec les académies ou les clubs néo-zélandais. Pas besoin d’être un expert, la formation de rugby s’adresse aux débutants comme aux confirmés, femmes comme homme dès l’âge de 15 ans.
La force du programme ? Une formation pointue et sur mesure au pays du rugby, alliée à la découverte d’une nouvelle culture et de l’un des plus beaux pays au monde.
A travers bPRONZ, Tony transmet son amour du sport ainsi que les valeurs du rugby néo-zélandais à un public francophone.
Le rugby, une religion en Nouvelle-Zélande
Qu’est-ce qui fait que le rugby soit si populaire en Nouvelle-Zélande ? Et pourquoi les néo-zélandais sont-ils aussi fort dans ce sport ?
Le secret serait un subtil mélange entre travail et fierté nationale. « Jusqu’à il y a 10 ans encore, la Nouvelle-Zélande était juste connue pour le rugby ou pour le bateau avec l’America Cup. Nous vivons dans un petit pays et notre équipe joue pour ses 4 millions d’habitants ».
Le rugby c’est aussi tout un ensemble de valeurs : l’honnêteté (avec soi-même comme avec l’équipe), la solidarité, l’esprit d’équipe, le travail et la persévérance… « tu peux être le meilleur des joueurs mais ça ne veut pas dire que tu seras la meilleure équipe au monde, c’est ça le plus important : l’équipe »
Son conseil aux plus jeunes qui souhaiteraient atteindre un niveau professionnel ? « il faut bosser pour y arriver et c’est pas toujours évident. Il y a des hauts et des bas et il faut aussi passer par des bas pour arriver à un certain niveau ».
Du rugby à l’entreprenariat Tony continue de partager sa passion pour le sport. Quand je lui demande où est-ce qu’il se voit dans dix ans il me répond humblement : « au bord de la mer, en train de surfer, pêcher, partager des moments simples avec ma famille et mes amis. Une bonne bouffe et pourquoi pas du vin. Pour moi c’est ça la vie, rester simple ».
Du travail, de la passion et de la simplicité, tels sont les mots d’ordre du joueur de rugby franco-néo-zélandais.